Sans neurotransmetteurs, aucune communication ne serait possible entre nos cellules nerveuses. Ces messagers chimiques, produits par les neurones, orchestrent toutes nos fonctions vitales : respirer, bouger, penser, ressentir, digérer… et même aimer.
Leur équilibre conditionne directement notre humeur, notre énergie et notre concentration.
Voici comment mieux les comprendre et les soutenir au quotidien grâce à la naturopathie.
Dopamine : énergie, motivation et plaisir
Véritable moteur du matin, la dopamine stimule la vigilance, la concentration et le plaisir d’agir. Elle intervient aussi dans la motricité, la mémoire et la régulation hormonale.
Un déficit peut provoquer un manque d’entrain, voire une tendance dépressive.
Pour soutenir sa production, misez sur les aliments riches en tyrosine (acide aminé précurseur) : œufs, poisson, légumineuses, amandes ou avocat.
Côté plantes, le mucuna pruriens, surnommé "pois mascate", est une source naturelle de L-Dopa, précurseur direct de la dopamine [1]. Le ginseng ou la rhodiola renforcent aussi l’énergie mentale et la motivation, notamment en période de stress.
Acétylcholine : mémoire et concentration
C’est le neurotransmetteur de l’attention et de la mémoire. Il joue aussi un rôle dans la contraction musculaire et la régulation du rythme cardiaque. Sa production diminue naturellement avec l’âge.
Pour la stimuler, privilégiez les aliments riches en choline : œufs, germe de blé, foie, soja, pois chiches. En phytothérapie, la bacopa monnieri est connue pour améliorer la mémoire et la clarté mentale [2]. On peut aussi miser sur le ginkgo biloba, qui soutient la microcirculation cérébrale et donc l’oxygénation du cerveau.
Noradrénaline : vigilance et vitalité
Produite le matin, la noradrénaline réveille et prépare à l’action. Elle augmente la concentration et aide à faire face aux défis. Un déficit peut se traduire par de la fatigue, une perte d’élan ou de motivation.
Pour soutenir sa synthèse, on veille à consommer des protéines riches en phénylalanine et tyrosine. Le romarin ou la menthe poivrée en diffusion ou en infusion peuvent stimuler la clarté mentale.
Les huiles essentielles épicées comme le gingembre ou la cardamome activent, quant à elles, l’énergie physique et psychique.
Sérotonine : sérénité et sommeil
Ce neuromédiateur régule l’humeur, le sommeil et l’appétit. Précurseur de la mélatonine, il aide à s’endormir et favorise la détente.
Une carence peut entraîner irritabilité, anxiété ou insomnie.
Le tryptophane, acide aminé indispensable à sa production, se trouve dans le riz complet, les légumineuses, les noix ou le chocolat noir. Une promenade quotidienne à la lumière naturelle soutient aussi sa synthèse.
En complément, les plantes comme le griffonia simplicifolia (riche en 5-HTP) et la mélisse favorisent l’équilibre émotionnel et un bon sommeil [3]. Les huiles essentielles d’orange douce ou de lavande fine aident à apaiser l’esprit.
GABA : calme et stabilité émotionnelle
Principal neurotransmetteur inhibiteur, le GABA favorise la détente, réduit le stress et aide à garder la tête froide. Un déficit se manifeste souvent par une hyperactivité mentale ou des tensions musculaires.
Pour le soutenir naturellement, privilégiez les aliments fermentés (kéfir, miso, kimchi) et les sources de magnésium, essentiel à sa synthèse.
Les plantes adaptogènes comme la valériane, la passiflore ou l’ashwagandha sont précieuses pour retrouver le calme intérieur.
L’huile essentielle de petit grain bigarade, utilisée en diffusion ou en massage, favorise également la relaxation du système nerveux [4].
Entretenir son équilibre neurochimique
Un bon équilibre des neurotransmetteurs repose avant tout sur une alimentation riche en protéines, acides gras essentiels et micronutriments.
Prendre soin de son sommeil, pratiquer une activité physique douce et s’exposer chaque jour à la lumière naturelle participent à maintenir votre équilibre.
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Sources :
[1] Shenoy JP et al., Phytotherapy Research, 2010.
[2] Stough C. et al., Neuropsychopharmacology, 2001.
[3] Birdsall TC., Alternative Medicine Review, 1998.
[4] Kessler RC. et al., Journal of Clinical Psychiatry, 2013.
